Pour ce premier we igloo de la saison (le 2ème, c’est en mars, par ici !), nous avons mis le cap sur Belledonne et sa petite station du Collet d’Allevard. Parce que nous recherchons la difficulté ou parce que nous n’avions pas de voiture, nous avons choisi d’y aller en train + bus… alors certes, ça fait se lever un peu plus tôt pour partir un peu plus tard, on s’est trouvé parfois séparé d’un wagon d’écart,… mais on a fait un peu dodo dans le train ou le car jusqu’à tous se retrouver à l’arrivée. (après un départ en train TER à Grenoble ou Gières, correspondance à Goncelin Gare, avec un arrêt de bus pas évident à trouver).
Niveau coût de transport, ce n’était sans doute pas beaucoup plus cher qu’avec une voiture : billet de train de groupe aller-retour à 12€/personne + 2€ ou 4€ pour le skibus Tougo, soit en moyenne 15€/personne.
Depuis le front de neige de la station, nous démarrons donc notre ascension, grâce à l’itinéraire balisé s’éloignant de la piste et permettant de rejoindre les crêtes. Déjà là-haut le panorama est sympa.
Plus qu’à parvenir juste avant le Col de Claran pour trouver un peu d’herbe, idéal pour se poser pour la pause pique-nique et rêver d’une sieste au soleil.
Mais on a du boulot pour l’aprem et donc il est temps de rejoindre notre terrain de construction. On descend dans le vallon depuis le Col pour trouver une bonne combe pleine de neige. Après sondage à la sonde pour vérifier la hauteur de neige, on se lance donc dans la réalisation de nos igloos : les sacs à dos pour faire du volume, sous une bâche, que l’on recouvre de neige… un bon tassage, toutes les techniques sont bonnes !
Et ensuite plus qu’à creuser pour faire une cavité pour y faire dormir 4 ou 5 personnes : c’est un peu long mais on se réchauffe aussi en pelletant !
Alors que la nuit commence à tomber, les 2 igloos ont bien été réalisés, on les peaufine du sol au plafond et plus qu’à installer des bâches, matelas et sacs de couchage.
Comme on aimerait bien manger au chaud, et qu’on a aperçu une jolie petite cabane (le refuge de Claran), on va vite s’y mettre à l’abri, et effectivement ça fait du bien et permet de sécher les gants congelés ou encore les raquettes de certains ! Par chance, le poêle est en effet déjà allumé par un petit groupe de randonneurs venu profiter de la solitude des lieux 😉
Ne reste plus qu’à dresser l’apéro, et à lancer non pas la cuisson du gigot mais d’un bon aligot proposée par la chef Lucie, complétée d’une bonne soupe histoire de s’hydrater un peu plus.
On cuisine aussi de la neige : bah oui, il faut bien remplir les gourdes avec de l’eau pour le lendemain.
A l’heure où les étoiles brillent bien, on commence à ressentir la fatigue et on se met donc en route vers nos chambres éphémères. Blottis dans nos duvets, après avoir refermé les portes d’entrée parfois un peu grandes… avec nos sacs à dos, nous allons vite rejoindre Morphée.
Alors la nuit fut bonne ? nous dit le soleil en se montrant sur les sommets de Belledonne au petit matin. Certes il a pu faire un peu froid mais encore une fois, la cabane nous propose un petit dej de choix.
Ce matin, balade nous repartons donc depuis la cabane pour aller voir le vallon d’à côté : certains découvrent que les raquettes sans cales, c’est bien pour les terrains plats, un peu moins pour les pentes de Belledonne, mais avec un peu d’effort on s’accroche tous pour remonter le long d’une jolie crête… jusqu’à se rendre compte que ça ne passe qu’à moitié, alors on refait un peu de descente pour remonter un peu plus : eh oui, la base de la montagne !
Nous rejoignons la crête d’hier pour la parcourir dans le sens d’aujourd’hui, et le vent se leva…
Mais l’heure de nos estomacs nous fit trouver un endroit un peu moins soumis aux caprices du ciel, et c’est toujours avec le soleil que nous croquons nos plats du midi… plutôt vers 14h-15h. Autour de nous un beau ciel empli de pollution de la vallée faisait tout de même émerger les sommets.
Retour au Super Collet, plus qu’à attendre la navette retour, l’attente du train sur le quai de gare un peu glacial et bien vite nous étions à Gières où il fallait bien gérer la dépose du matériel au local, tandis que certains rejoignaient déjà la gare de Grenoble et que tous nous rentrions dans nos logis.
Et sans aucun doute, nous allions encore plus apprécier de dormir dans nos lits douillets.